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Nos services publics en danger

Quelle est la définition du service public. C'est un service qui est rendu à tous et qui est accessible à tous, quels que soient les revenus.

Évidemment cela a un coût mais c'est ainsi que la solidarité nationale s'exprime.

Les services publics à la française sont uniques au monde. Ils vous accompagnent tout au long de votre vie de la naissance jusqu'à la mort.

Le service public a aussi sa déclinaison locale : les crèches, les équipements sportifs ou culturels. Les élus locaux savent bien que s’ils devaient faire payer le coût réel de fonctionnement de ce service aux usagers, très peu de nos concitoyens pourrait y avoir accès.

C'est donc bien ça la définition du service public. Il s’agit de solidarité !

Et il se trouve que nous sommes confrontés au libéralisme dans le monde, dans notre Europe et dans notre pays. Et les libéraux ne sont pas dans la même logique que les défenseurs du service public. D'abord parce qu'ils ont assez d'argent pour se payer des services privés et ensuite parce qu’ils considèrent que nos services publics coûtent bien trop cher et que cet argent doit être utilisé à autre chose.

Ils pensent évidemment en premier lieu à leurs profits et si, au passage, ils peuvent gagner encore plus d'argent en supprimant des services publics pour les transférer au privé, ils en seront ravis.

Cette logique-là est malheureusement présente au gouvernement mais aussi chez les plus hauts fonctionnaires de Bercy.

Alors tout doucement sous prétexte de rigueur budgétaire, on supprime des milliers de postes de fonctionnaires et, quand on le peut, on diminue l'action des services publics. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe actuellement : suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, remise en cause du statut des fonctionnaires avec la possibilité de recrutements massifs de contractuels et la mise place de la rémunération au mérite. Les services publics sont ainsi pris dans le double étau de la rigueur et de la logique libérale.

Quand on attaque la sécurité sociale, quand on attaque l'école publique, quand on attaque l'hôpital public, quand on attaque le régime de retraite par répartition à chaque fois on favorise le privé. Les assurances privées, les écoles privées, les assurances privées, les cliniques sortent à chaque fois un peu plus fortes de cet abaissement de nos services publics.  

Ceci étant dit, que faut-il faire ?

D'abord, c'est assez clair, qu'on le veuille ou non il y a une question politique. Il faut regarder les programmes des partis politiques et choisir ceux  qui défendent le service public. Ensuite, puisque cela a un coût il faut trouver des recettes. Comme les services publics relèvent de la solidarité c'est bien évidemment vers les plus riches qu'il faut se tourner en luttant mieux contre la fraude fiscale mais pour cela il faudrait un peu plus d'agents publics dans nos services des impôts, pour mémoire l'évasion fiscale dans notre pays est évaluée entre 50 et 80 milliards d'euros. Ce n'est quand même pas rien.

Et puis il faut peut-être revenir sur les cadeaux fiscaux faits aux plus riches. La fumeuse idée du ruissellement est une escroquerie, tout le monde l’a bien compris.

La disparition de nos services publics outre le fait qu'elle favorise le privé, éloigne un peu plus les citoyens de leurs dirigeants, isole un peu plus le citoyen. Cela favorise bien évidemment tous les populismes.

Il y a donc urgence, aux côtés des syndicats, à mener le combat pour la défense du service public.

 

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